« PHILIPPE SIMARD ET FILS, UNE TRADITION CORPORATIVE »
Auteur : Carl Beaulieu, historien - (Édition épuisée)
Réédition sur demande

PROLOGUE
La parution du présent ouvrage, «Philippe Simard et Fils - Une tradition corporative » : d'Henri à Philippe, des entrepreneurs, illustre la fortune singulière que devait connaître la descendance des Simard dits Lombrette en Terre de Nouvelle-France. Et pourtant, ces contemporains du Grand Roy Louis XIV tirent leur origine d'une famille d'humbles laboureurs de Puymoyen, en France.
Si Pierre Simard, premier arrivant vers 1655 de la famille Simard en Nouvelle-France, ne possédait point la noblesse du sang, il débordait de celle du cœur. Aussi, rien d'étonnant de constater que le sobriquet de Lombrette, – petite ombre – accolé à son nom, se devait de rejaillir, trois siècles plus tard, en reflet lumineux jusqu'au lointain Pays de Maria Chapdelaine.
Rappelons que dès 1667, le fils de Pierre, Noël Simard et sa jeune épouse de quinze ans, madeleine Racine, fondent famille et défrichent avec ténacité des espaces occupés aujourd'hui par la ville de Sainte-Anne-de-Beaupré. En 1678, la clairvoyance et la détermination du jeune Lombrette amènent Monseigneur de Laval à lui confier l'intendance des importantes propriétés du séminaire de Québec à Baie-Saint-Paul. À l'époque, une telle investiture consacrait la notoriété et la fortune d'un nom et d'une famille!
Mais l'avenir de Noël Simard dit Lombrette se dessina dans la fondation du petit village côtier de Petite-Rivière-Saint-François, où il s'y établit en 1686 et en devient ainsi un des premiers occupants. Il s'affirma remarquablement comme membre du premier conseil municipal et de marguillier de la paroisse du même lieu. Il s'adonne au commerce des fourrures le long de la rivière Ashuapmushuan avec les Amérindiens.
Tout cela pour constater que l'ancêtre jeannois Henri Simard n'a point vendu l'héritage ancestral de Noël Simard. En 1875, à l'exemple de son aïeul, Henri s'attaque avec ardeur aux terres vierges du rang Saint-Eusèbe de Saint-Félicien. Toujours dans la même veine, son petit-fils Philippe manifeste à sa façon un trait de caractère particulièrement audacieux, rejoignant l'esprit d'entreprise de l'ancêtre Noël Simard.
À cette époque, la ville de Dolbeau en est à ses premiers balbutiements, la conjoncture économique des années 30 est plus que volatile. Délaissant un emploi dur et instable, Philippe se lance alors dans une entreprise plutôt étonnante, celle de la fabrication et de l'embouteillage de boissons gazeuses, alors que le contexte social et économique n'est sûrement pas à la fantaisie. Il participe en 1946 à la fondation de la Chambre de commerce de Dolbeau et voit, en 1948, son humble usine devenir le magnifique complexe actuel, celui de l'entreprise Philippe Simard & Fils ltée.
À l'aube de ses 70 ans d'existence, le présent ouvrage fait état de la conduite de la firme dirigée successivement par la lignée Philippe, Philibert et Pierre. Mais surtout, il met en exergue cet esprit familial et philanthropique qui a coulé généreusement de l'entreprise vers tout " Le pays de Maria ", " un pays qui ne sait pas mourir " et dont les figures de proue inspirent et orientent toujours notre présent. En français ancien, SIMARD signifie "victoire célèbre...". Les faits confirment la sémantique du terme. Que pouvons-nous espérer davantage?
L'historien Carl Beaulieu, déjà bien au fait de l'histoire de nos grandes familles, s'est livré dans ce travail à un exercice monacal de recherches et de rédaction. Nous lui sommes profondément reconnaissants pour ce monument consacré à la joie et la pérennité du Souvenir!

Jean-Paul Vincent, professeur émérite
Université du Québec à Chicoutimi

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Dernière révision : 18 mars 2008

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