La biographie de la famille Harvey
nous plonge aux sources premières de l'histoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean
avec
|
l'émigration de trois de ses
bâtisseurs en tant qu'associés dans la mise en place de la Société
des Vingt-et-Un qui a permis l'ouverture de cette dernière région à
la colonisation en 1838. Ce patrimoine se retrouve dans la descendance particulièrement
des cousins Joseph et Jean Harvey, pionniers de Chicoutimi, deux des membres de cette
société de colonisation. Elle se traduit notamment par le consortium
d'entreprises engagé dans la fabrication de produits de béton bitumineux
et précontraint mis sur pied et développé par l'arrière-petit-fils
de ce dernier : le visionnaire Jean-Joseph Riverin.
À la suite des Harvey membres de la Société des Vingt-et-Un,
on retrouve d'autres grands «artistes» de cette colonisation et des citoyens
associés à la vie économique, municipale et paroissiale de leur
milieu : Thomas Harvey à Laterrière, Monique Harvey, veuve de François
Girard, à Jonquière, qui est la grand-mère maternelle du fameux
architecte J.-Charles Warren, de Pointe-au-Pic, Louise Harvey, épouse de Médard
Hudon dit Beaulieu et Marie Harvey, épouse de Nazaire Boucher à Canton
Tremblay et à Chicoutimi, de même que les Thimothée (2) et Joseph
Harvey à Saint-Fulgence-de-l'Anse-aux-Foins. Aussi, le prolifique cultivateur
Pierre Harvey (ca. 1757-1857 de La Malbaie, ses fils Pierre, Chrysotôme, Barthélémi
et Roger et sa fille Scholastique, épouse de Jean Brassard eurent des descendants
qui s'inscrivent sous l'insigne de pionniers, de commerçants et d'hommes politiques
à Alma et à Saint-Coeur-de-Marie (Mistouk).
Marie Harvey fut l'épouse de Nazaire Boucher, un personnage économiquement
et socialement engagé et la mère d'une tradition municipale à
Canton Tremblay, où elle s'affirma également en tant que pionnière
et femme d'affaires avertie. Les descendants du couple Harvey-Boucher figurent aux
premières loges du développement de Sainte-Anne-du-Saguenay et de la
fondation de Saint-Charles-de-Bourget. |